Sécurité : l’Eure adapte le fauchage des routes
La concertation est au cœur des nouvelles pratiques de fauchage des routes départementales dans l'Eure.
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Les procédures de fauchage des routes départementales de l’Eure mises en place en 2024 sont le fruit d’une concertation de près de neuf mois. Celle-ci a associé la chambre d’agriculture, le Sdis (service départemental d’incendie et de secours), les collectivités, les services techniques et des départements voisins. Le 14 juin 2024, 80 % des routes gérées par la collectivité avaient bénéficié d’une première coupe incluant les bordures de champs.
« La profession agricole déplorait un salissement des pourtours de parcelles lié à la montée à graines des adventices des accotements, explique Gilles Lievens, le président de la chambre d’agriculture de l’Eure. Aujourd’hui, le dialogue se poursuit au niveau des antennes territoriales pour s’adapter aux réalités locales. Les efforts consentis contribuent à la maîtrise de la pression des adventices, du risque d’incendie, mais aussi à la sécurité en rendant plus visible les accès aux parcelles. »
Conserver l'humidité
Julien Arpaia, directeur des mobilités départementales, détaille les pratiques mises en œuvre pour la première coupe : « Deux zones sont fauchées simultanément, respectivement en bordures de route et de champ. De plus, la coupe est réalisée à quinze centimètres de hauteur pour conserver l’humidité et limiter les risques de départ de feu liés aux accumulations de matières. Enfin, nous intervenons en premier sur les plus petits axes où la visibilité est plus restreinte. » Entre la fin de juillet et octobre, un deuxième passage est prévu permettant une coupe totale.
Autre nouveauté : le département expérimente pendant un mois un outil de fauchage et d'aspiration. Le produit ainsi collecté a été testé par sept méthaniseurs volontaires. Frédéric Degroote a participé à l’essai en incorporant deux tonnes de cet intrant à son méthaniseur. L’agriculteur de Sainte-Colombe-la-Commanderie estime que « le test est concluant à ce stade. J’ai rapidement vérifié le tas et extrait des bouteilles en plastique sans trouver de corps étranger de nature à endommager notre installation. »
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